Syndicat des Merandiers de france
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Notre Savoir-faire

Sélectionner les chênes aux meilleures qualités

Si au cours des siècles les tonneliers ont employé diverses essences de bois, le chêne est aujourd’hui très majoritairement privilégié par la profession. La réglementation l’impose pour l’élevage de certains alcools, tel le cognac. Ils confient donc à l’expertise des mérandiers la sélection des arbres qui offriront les meilleures qualités techniques et organoleptiques.

Pour ce faire, les mérandiers de France s’appuient sur une longue expérience transmise de génération en génération qui leur permet d’estimer, en forêt, la qualité d’un arbre parmi les plus beaux peuplements disponibles à l’exploitation, dont l’âge est porté à 250-300 ans.

Une fois le chêne sélectionné vient la récolte. Il convient de privilégier l’automne et l’hiver, périodes « hors sève ». La deuxième lune descendante d’août constitue, de longue tradition, un point de départ favorable. Si les feuilles peuvent ne pas être toutes tombées, la sève est quant à elle descendue dans les racines, garantissant une meilleure maturation des merrains

Les chênes récoltés doivent être extraits avec précaution afin de ne pas endommager les petits arbres qui poussent en-dessous, de respecter la biodiversité et d’assurer la sécurité des intervenants. Concernant les forêts domaniales et communales, l’Office National des Forêts a mis en place un ensemble de règles pour encadrer les chantiers d’exploitation. La première de ces règles veut que le gestionnaire de la forêt décide quels arbres peuvent être prélevés, et non l’acheteur de la coupe.

Dans un souci permanent de limiter les impacts sur l’environnement et en particulier les sols forestiers, les mérandiers cherchent, en partenariat avec l’Office National des Forêts notamment, de nouvelles solutions pour diversifier leurs pratiques actuelles. Le débardage par câble-mat est l’une d’entre elles.

Valoriser durablement une matière première rare et précieuse

Les chênes récoltés sont appelés « grumes ». Celles-ci deviendront des merrains, après les opérations de tronçonnage et de découpe en billons.

Étape clé et véritable savoir-faire des mérandiers français, la fente intervient ensuite. Cette technique traditionnelle, transmise de génération en génération, nécessite des professionnels un œil infaillible pour suivre le fil du bois.

Fendu en quartiers, le billon est alors débarrassé du cœur, de l’aubier et de l’écorce afin d’extraire du bois noble des pièces de merrain de droit-fil. Les quartiers sont alors sciés à l’épaisseur souhaitée. La largeur de la pièce ainsi dédoublée est calibrée à l’aide de guidages lasers pour obtenir le merrain. Ces étapes portent le nom d’équarissage, de dédoublage et de délignage. Les merrains mesurent en général de 26 à 32mm d’épaisseur, de 7 à 13cm de large et environ 1m de long.

S’ensuivra un tri soigneux par contrôle visuel au terme duquel ne seront gardées que les pièces répondant au cahier des charges. Les merrains non conformes seront alors retravaillés.

4 à 5m3 de grumes de chêne de premier choix donneront 1m3 de merrains, qui seront empilés par catégorie (grain, dimensions), en plein air, pendant 24 mois minimum, afin de les affiner naturellement. Une étape de maturation primordiale pour l’excellence des futurs fûts de chêne.

Afin de garantir aux merrains une qualité optimale, ce process de production exigeant intègre le contrôle des risques sanitaires et de déviance organoleptique.

PÉRENNISER UNE RESSOURCE D’EXCEPTION : UN ENJEU POUR LES MÉRANDIERS

La « forêt tricolore » a plus que doublé depuis la Révolution française. Si elle couvre aujourd’hui un tiers de notre territoire métropolitain (17 millions d’hectares dont 22% de chênes, l’essence la plus répandue de notre territoire) et continue d’augmenter, c’est précisément grâce à une sylviculture active et durable qui permet de répondre à des enjeux économiques, mais aussi écologiques et climatiques.

L’amélioration des peuplements et une mobilisation accrue de bois permettent d’augmenter la séquestration de carbone. En effet un arbre en pleine croissance piège dans son bois beaucoup plus de carbone qu’un arbre mature qui ne grandit plus. Ainsi une forêt en libre évolution contribue dans une bien moindre mesure à la lutte contre le réchauffement, à plus forte raison lorsqu’elle finit par donner le triste spectacle d’un cimetière d’arbres.

La bonne gestion de la forêt est un enjeu capital pour l’environnement de demain et la pérennité d’une matière première aussi exceptionnelle. Conscients que notre patrimoine forestier joue un rôle majeur dans la préservation de notre planète, les mérandiers sont engagés dans des processus de gestion durable tels que PEFC et le Label UE de transformation, afin de préserver l’écosystème sur lequel repose leur métier.

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